#FreeMortaza : signez la pétition de Reporters sans frontières (RSF) pour appeler le régime taliban à libérer le reporter...

Republication du texte de RSF

Soutenez la campagne du comité de soutien #FreeMortaza pour la libération immédiate du journaliste Mortaza Behboudi indûment incarcéré dans la capitale afghane depuis le 7 janvier dernier.

Mortaza Behboudi a commencé sa carrière comme photo-reporter à l’âge de 16 ans dans son pays natal. Réfugié en France depuis plusieurs années du fait de menaces, il était en reportage en Afghanistan lorsqu’il a été arrêté par les talibans, à Kaboul, 48 heures seulement après son arrivée. Placé en détention, il serait sous le coup d’une accusation d’espionnage. Sa famille est sans nouvelle depuis un appel d’une minute passé à son épouse le 26 janvier sous la surveillance de ses geôliers qui ont interrompu la conversation. 

Nous appelons le régime des talibans à mettre un terme à cette situation insensée. Mortaza Behboudi est un journaliste réputé, respecté et apprécié de ses consoeurs et confrères. Un comité de soutien coordonné par RSF a été lancé le 9 février dernier, dont font partie les 15 rédactions ou sociétés de production françaises avec lesquelles Mortaza Behboudi a collaboré qui ont signé un appel commun demandant sa libération.

Notre message doit être porté par le plus grand nombre jusqu’à la capitale afghane dans les bureaux des autorités qui ont pris la décision de son arrestation et qui détiennent la clé de sa libération. Nous vous demandons de signer de toute urgence cette pétition appelant les autorités talibanes à faire libérer sans attendre Mortaza Behboudi et le laisser rentrer en France auprès de sa famille.  #FreeMortaza !

Trouvez la pétition ici : https://rsf.org/fr/%23FreeMortaza

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#StopLoiSecuriteGlobale

 

 

 

 

 

 

 

Texte lu lors du rassemblement par Dominique Brunel, président de la section quimpéroise de la LDH.

« Mesdames, Messieurs,

Au nom de la LDH, je vous remercie de votre présence qui nous va droit au cœur.
Je remercie les élus, les associations, les syndicats, les partis politiques, la presse, leurs syndicats, les médias, les citoyennes et citoyens, qui ont soutenus cet appel au rassemblement contre la loi sécurité globale.

Mesdames, Messieurs,
Je vous propose de saluer ces anonymes « lanceurs d’alerte » qui prennent des images pour dénoncer les injustices,
Je nous propose de saluer les médias, la presse, les syndicats de la presse, ces journalistes engagés qui défendent nos libertés.

Je vous propose de leur rendre hommage maintenant par des applaudissement nourris et chaleureux.

La loi « sécurité globale », posons le cadre !
Qui est à l’origine de cette proposition de loi ?

Sur proposition de deux députés de la majorité gouvernementale, La loi « sécurité globale » a été présentée par Gérald Darmanin au nom du gouvernement.
Celui-ci a introduit, dans la proposition de la loi Sécurité globale, de nouvelles dispositions pour répondre aux pressions de certaines forces de sécurité, et notamment aux récriminations des syndicats policiers, reçus le 15 octobre par Emmanuel Macron.

Si nous rendons hommage à des hommes comme le Colonel Beltrame, au courage des policiers intervenus au Bataclan, à Nice, pour ne relater ici que quelques-unes des horreurs connues.
Si nous saluons et sommes reconnaissants de ces agents de la police du quotidien qui font un métier difficile, pour autant, nous ne pouvons accepter, et, par respect pour eux, que des comportements répréhensibles de quelques-uns ne soient pas toujours sanctionnés.
Il a fallu que des images inimaginables soient prises et diffusées par les citoyens et la presse pour que la police des polices se saisissent, enfin, de violences inacceptables, de quelques agents des forces de police, à l’encontre de manifestants.

En 2019, Il y a eu 1 460 enquêtes (+ 23,7% par rapport à 2018) dont 868 pour violences volontaires soit + de 41% par rapport à 2018
Sources ONDRP-IGPN-Télégramme du 23.11.20.
Si le besoin de sécurité des agents de police et de leur famille est légitime, nous savons aussi que dans le code pénal actuel 9 délits sont susceptibles de réprimer les faits visés.

Pourquoi ne pas commencer par les appliquer ?
Il est inacceptable que le gouvernement et les organisations policières trouvent des compromis entre eux sans se préoccuper des attentes et du ressenti de la population concernée.

Le peuple manifeste pour différentes raisons mais principalement parce qu’il veut pouvoir vivre dignement, avoir un travail avec des revenus suffisants, ne pas être inquiet du lendemain, ne plus subir la pauvreté. Les citoyens, tout comme nous, sont sensibles à l’injustice sociale, aux inégalités de revenus, aux inégalités devant l’impôt qui permettent aux plus riches d’y échapper en grande partie, aux discriminations en tout genre.
C’est tout cela qui abime la république et provoque les déchirures de notre société. Avec un Etat autoritaire quand l’Etat de droit devient un Etat policier, on en revient à criminaliser les mobilisations de la société. C’est aux injustices qu’il convient de s’attaquer et pas aux libertés de chacun ce qui n’apportera aucune réponse aux revendications des policiers à plus de sécurité pour eux et leurs familles et qui sont légitimes.

L’article 24 de la loi de sécurité ne rend pas hommage à ces agents dévoués des forces de police à la république et à ses valeurs « liberté-Egalité-Fraternité ».
L’article 24 ne prend pas en compte les agents des forces de l’ordre qui luttent, en interne, contre ces pratiques violentes à l’initiative de certains, des propos et des actes racistes, xénophobes, des discriminations. Qu’ils sachent que nous sommes là à leur côté.
Difficile pour eux de dénoncer ces choses-là d’autant que quand ils sont en opération avec cela qui demande de la cohésion du groupe.
Par cet article 24, le président de la République met un sérieux coup de canif dans le vote des électeurs à la présidentielle. Rappelez-vous !  Macron et ses valeurs, contre, Marine Le Pen et les siennes. L’électeur jugera !
L’idéologie portée par l’extrême droite est une hydre qui se régénère sans cesse dans les théories du complot, le mensonge, la désinformation, le conflit, la haine, la violence.
La course est perdue d’avance car c’est une surenchère perpétuelle.
On ne fait pas de compromis avec cette idéologie là en croyant gagner des électeurs.

On la combat par l’intelligence du cœur.

Que s’est-il passé ce mardi 25 novembre 2020 ?

Une journée bien sombre ! L’Assemblée nationale a voté la loi sécurité globale et notamment l’article 24 par 388 pour sur 558 votants, 104 voix contre et 66 abstentions.

Cet article 24, est l’une des mesures la plus dangereuse et inacceptable de cette proposition de loi car elle vient modifier la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

Cet article 24 prévoit de pénaliser d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion de l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un policier ou d’un gendarme en intervention, lorsque celle-ci « a pour but manifeste de porter atteinte à son intégrité physique ou psychique ».

 Or, actuellement, les policiers ne peuvent pas s’opposer à être filmés sur la voie publique », comme c’est écrit noir sur blanc dans la circulaire du 23 décembre 2008.

Ainsi, de nombreux vidéastes, qu’ils soient professionnels ou amateurs, ont pu documenter les violences policières par ce moyen.

De fait, depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », quand une vidéo massivement diffusée dans les médias et sur les réseaux sociaux suggère un usage illégitime de la force, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) est bien souvent saisie et encore !
Les vidéos ont permis de dénoncer les abus et de faire la lumière sur ces affaires.

Avec ce vote, la majorité balaye d’un revers de main les critiques et les inquiétudes venues, si nombreuses ces derniers jours notamment par la Ligue des droits de l’Homme, de la Défenseure des droits, des sociétés de journalistes de nombreux médias, des défenseurs des libertés publiques, journalistes, cinéastes, ONG, et même des experts de l’ONU qui redoutent des atteintes importantes aux libertés fondamentales ».

Que dire de cette tentative à faire accréditer les journalistes par la Préfecture avant toute manifestation ? Comment osez tenter cela ? Idem pour le floutage des visages des forces de polices ?  Ces mesures suite aux nombreuses réactions ont été retirées depuis.

Avec cette loi, un droit est donné à la police sur le terrain d’empêcher qu’elle soit filmée.

Il sera difficile désormais de faire connaitre des affaires comme celle d’Alexandre Benalla, Cédric Chouviat, Remy Fraysse, Geneviève Legay, Adama Traoré, Max Baré que nous connaissons, blessé au visage lors d’une manifestation sur Quimper.
Ces vidéos filmées par des citoyens ont contribué à l’éclosion de la vérité.

C’est aussi grâce à ces vidéos que nous avons connaissance de la manière violente, injustifiée, dont les forces de l’ordre ont chargé les migrants dans leurs tentes de fortune , ce lundi 24 novembre 2020 vers 20h, place de la république

Les images douloureuses qui circulent parlent d’elles-mêmes tant elles sont insoutenables. Comment peut-on en arriver là ? Doit-on accepter cela ?

Ce nouveau « délit» de l’article 24 qui fragilise la loi 1881 sur la liberté de la presse renforcera ces comportements inqualifiables des forces de l’ordre. Il permettra d’interpeller tout journaliste qui filme en direct une opération de police, de le placer en garde à vue en saisissant son matériel et de l’envoyer devant un tribunal », seul à même de déterminer si l’intention malveillante est établie mais bien évidement l’événement sera passé.

Si ces textes sont adoptés à la fin de la navette parlementaire, le règne de l’arbitraire s’installera notamment par l’absence voulue de contre-pouvoirs réels et efficaces.

En effet, nous connaissons les moyens insuffisants accordés à la Justice pour défendre nos libertés dans de bonnes conditions. Dans le même temps, ce gouvernement met volontairement hors-jeu le citoyen concerné par cette loi.

Nous allons rappeler à ce gouvernement que ce n’est pas si simple à réaliser !

La loi Sécurité globale va bien au-delà de l’article 24 évoquée

 Il serait trop long d’évoquer ici les autres articles mais je vous invite à les découvrir. C’est inquiétant comme l’usage des drones afin de constater des infractions qui entraîner une capacité de surveillance généralisée de l’espace public et un effet coercitif sur la liberté d’expression et de manifestation, et ce, sans qu’un seul contre-pouvoir citoyen soit mis en place à son profit.

Ce texte de loi peut-il encore changer avant d’être promulgué ?

Après la navette parlementaire, le Conseil constitutionnel sera saisi.  Il faut espérer que devant les Sages, cet article 24 soit retoqué.

Que faire maintenant ?

  • Plus que jamais nous devons refuser le piège qui nous est tendu celui de la peur, de la paralysie, de ne plus penser, de ne plus agir, d’être tétanisé.e.
  • Plus que jamais, il nous faut continuer à mobiliser notre intelligence pour faire annuler cette loi ou a minima, pour que soit rejeté, cet article 24.

Ne pas hésiter à continuer à interpeller nos parlementaires, Député.e.s et Sénateurs.ces, alerter les réseaux sociaux, signer les pétitions, écrivez.

Plus que jamais nous devons continuer ce combat au sein de nos associations, syndicats, partis politiques, réseaux sociaux, pour faire bouger les lignes, convaincre.

Plus que jamais la Ligue des Droits de l’Homme et du Citoyen (LDH) a besoin de vous pour une société plus juste et plus démocratique.

Les défis à relever sont nombreux mais nous saurons y faire face et répondre présents.

Que pouvons-nous faire, ici, maintenant, sur cette place ?

Faisons un geste symbolique incroyablement dangereux : sortons notre arme si redoutée, sortons notre arme si redoutable !
Vous avez sans doute toutes et tous deviné ?  Eh bien ! Sortons nos smartphones !
Fouillez vos poches ! Fouillez votre sac ! Fouilliez votre manteau ! Et brandissez-le : « osez » votre Smartphone. Allumez-le !
Brandissez le bien haut ! Faites de ce compagnon un objet de la paix mais aussi un ami redoutable pour la défense de votre liberté.

Que pouvons faire ici, de suite, sur cette place avec cet ami ?

Un pied de nez ! Un magnifique pied de nez à la tentative de nous anesthésier par la peur !
Prenez une photo de cette manifestation comme un engagement solennel !
Prenez cette photo et diffusez là sur votre réseau pour dire non à la loi sécurité globale et non à son article 24.
Faites de cette photo un message de courage et d’espoir pour faire briller les lumières de la liberté. Faites briller les lumières de la Liberté !

Il me faut terminer mon propos pour ne pas abuser de votre patience déjà mise à l’épreuve.

Mes derniers mots s’adressent à vous sur cette place ce soir. Ces derniers mots pour saluer votre présence rassurante et combative !

Mesdames, Messieurs,
Dans la langue Bretonne que nous chérissons
Trugarez d’an holl «  Merci à toutes et tous ! »
Merci de votre attention. »

Revue de presse :

LE TELEGRAMME : À Quimper, « sortons notre arme si redoutée, sortons nos smartphones »

LE TELEGRAMME : À Quimper, ils dénoncent le projet de loi « Sécurité globale »

LE TELEGRAMME : « Il faut laisser les journalistes travailler en toute liberté ! »

OUEST-FRANCE – À Quimper, plus de 1 000 personnes se rassemblent contre la loi de sécurité globale

Hit-West – La loi « sécurité globale » passe mal

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La LDH demande d’urgence la protection de la liberté de la presse

Le jeudi 25 juin au soir, à Paris une manifestation spontanée et illégale de policiers en tenue, avec des dizaines de véhicules gyrophares allumés, ce qui est interdit également, a cerné les portes de la Maison de la Radio, pour faire pression sur les journalistes qui enquêtent sur les violences policières.

Paris : Plusieurs dizaines de policiers rassemblés devant la Maison de la radio

Dans quel régime est-on en train de basculer quand la police s’oppose à la liberté de la presse, après s’être opposée à la liberté d’expression et de création, et malmène sans cesse la liberté de manifestation ?

Dans quel régime est-on en train de basculer quand le ministre de l’intérieur et les préfets cèdent devant les éléments les plus extrémistes de cette police, activement soutenue dans leur révolte antirépublicaine par Marine Le Pen qui, chaque jour, en attise le feu ?

Une police républicaine, c’est une police qui respecte les libertés et les droits, son code de déontologie et la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. C’est la police que nous voulons.

Ses éléments factieux doivent être sanctionnés.

LDH section de Quimper

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Rassemblement national : un comportement inacceptable

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le 17 juin, Marine Le Pen, accompagnée d’élus bretons de son parti, s’est rendue sur l’Ile de Sein afin d’y commémorer l’appel du 18 juin du Général de Gaulle. Cette visite a soulevé de nombreuses contestations, légitimes, de la part, entre autres, des habitants de l’Ile, dont certains se sont exprimés dans les médias. Suite à cela M. Gilles Pennelle, président du groupe Rassemblement National au Conseil régional de Bretagne, s’est permis de diffuser sur sa page Facebook et son compte Twitter les noms et prénoms de deux des personnes qui se sont exprimées, appelant même au boycott de l’hôtel-restaurant dont est propriétaire l’une des personnes.

La LDH Quimper condamne ce comportement inacceptable et indigne et apporte tout son soutien aux Sénans qui sont victimes de ces appels au harcèlement et au boycott.

 Les Sénans, pour certains descendants des marins ayant répondu à l’appel à la résistance, sont plus que légitimes à exprimer leur désaccord à la provocation indécente de la venue de marine Le Pen, dont le parti a été créé pour servir de vitrine électoraliste du mouvement néofasciste « Ordre nouveau ».

M. Pennelle, en appelant au boycott et à la discrimination, démontre un fonctionnement indigne d’un élu. L’appel au boycott dans ces conditions peut d’ailleurs constituer une discrimination pénalement répréhensible par la loi. Notre association reste vigilante, se mobilisera sans relâche contre toutes les atteintes aux droits fondamentaux et se réserve la possibilité de s’associer aux actions en justice éventuelles.

Ce type de délation et appel à la haine n’est hélas pas nouveau, mais il était jusqu’alors cantonné aux agissements de militants néofascistes comme Boris Le Lay, condamné à plusieurs reprises pour cela. Qu’un élu, membre du bureau et du conseil du Rassemblement National adopte les mêmes méthodes est aussi désolant que révélateur.

Le Rassemblement National, en cautionnant cette délation, démontre, si besoin était, le fonctionnement anti-républicain de ce parti : la discrimination de ceux qui ne partagent pas leurs idées.

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Droit de réponse

L’article paru dans le journal « Le Télégramme » du 6 mars 2020, sous la signature de Monsieur Georges-Philippe Fontaine, maire adjoint à l’actuelle municipalité, appelle un droit de réponse de la part de la Ligue des droits de l’Homme de Quimper (LDH).

G.-Ph. Fontaine déplore la « prise de position partiale » de la LDH-Quimper dans la campagne

Il convient d’apporter quelques précisions utiles à la compréhension de la démarche engagée par notre association.

Volontairement, nous ne répondrons pas aux propos polémiques de l’auteur de cet article. Ces propos sont sans intérêt et n’apportent rien au débat et aux questions que nous soulevons.

Association citoyenne, humanitaire, nous sommes attentifs à la défense des droits de l’Homme notamment à la place laissée (ou pas) aux oubliés, aux exclus, aux personnes qui subissent la précarité et la pauvreté. Nous souhaitons faire entendre ces paroles et attirer l’attention de cette réalité sociale qui touche les personnes oubliées.

C’est pourquoi, nous avons interrogé les candidates et candidats sur leurs propositions dans le domaine de l’emploi, de la lutte contre la pauvreté, de l’immigration, de l’environnement, de la démocratie locale, des libertés publiques et de la sécurité.

Les observations portées par la LDH sont issues des réponses faites par les candidates et candidates au courrier que nous leur avons adressé.
Au-delà des remarques portées par notre association et par souci de transparence, l’ensemble des courriers reçus a été publié en intégralité sur notre site.

De ce fait, chaque citoyenne et citoyen peut se faire sa propre opinion.

Certes, les propos de notre association peuvent déranger parfois mais c’est la raison même de la LDH. Nous continuerons, sans relâche et en toute indépendance de ton et d’expression, à nous mobiliser et à œuvrer pour la défense de tous les droits humains fondamentaux sans discrimination.

Les citoyen.ne.s qui souhaitent nous rejoindre sont les bienvenues !

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Voisins « solidaires », un bilan qui démontre la nécessité de faire évoluer un dispositif ambigu

La mairie de Quimper et la police ont publié un premier bilan du dispositif « voisins solidaires ». Un bilan en demi-teinte qui serait, selon Mme Postic, conseillère municipale déléguée à la tranquillité publique, dû en partie à une « campagne de dénigrement » de notre association. Il y a quelques jours nous avons même été accusé de « caricaturer ce dispositif à des fins politiciennes ».

Nous tenons à rappeler que notre association est indépendantes de tous partis politiques.
Quand nous nous mobilisons pour demander un vrai débat public autour des dispositifs de surveillance à Quimper, nous ne sommes pas dans une volonté de nous opposer à la municipalité, nous ne faisons que relayer les inquiétudes d’une partie de la population quimpéroise de cette dérive sécuritaire, et d’un dévoiement des notions de solidarité qui leur sont chères. Nous ne faisons que jouer notre rôle de défense de la citoyenneté. S’il doit y avoir une vigilance, c’est celle du respect de nos libertés publiques, pour laquelle notre section est mobilisée sur le sujet depuis près de 10 ans, quelle que soit l’équipe municipale en place.

Nous n’avons jamais dénigré les référents, nous ne doutons pas que la plupart sont de bonne volonté. Pour autant, de l’aveu même de Mme Postic, certains candidats ont été écartés parce qu’ils voulaient « dénoncer des voisins », ce qui démontre que ce dispositif, tel qu’il a été pensé et mis en place, est ambiguë et génère des dérives possibles. Il est notable que le bilan de cette première année ne porte QUE sur des signalements d’incivilités, supposées ou réelles. Ce premier bilan ne fait état d’aucune initiative de solidarité.

La LDH n’ignore pas les insécurités et les incivilités auxquelles il faut être attentifs.  Mais nous considérons que ce dispositif est une mauvaise réponse à des questions qui ont été mal évaluées, sans concertation avec les acteurs locaux comme les conseils de quartier.

NOS PROPOSITIONS

Une remise à plat totale de ce dispositif nous semble indispensable. La solidarité, l’entraide ne peut pas être menée par une seule personne dans un quartier. Recréer du lien social et combattre l’individualisme est indispensable, mais cela doit se construire collectivement, ouvertement sur des bases concrètes et locales. Nous proposons la mise en place d’une VRAIE dynamique solidaire locale, pour laquelle la municipalité à un vrai rôle à jouer, en incitant plus largement la mise en place de commissions de quartier et des concertations régulières concernant leur vie, en favorisant l’organisation d’actions telles que la fête de voisins ou d’autres animations renforçant les liens sociauxet les échanges intergénérationnels.

Nous sommes prêts à aider à la mise en place et animation de l’évolution de ce dispositif, et nous renouvelons notre proposition d’une rencontre avec la municipalité et acteurs locaux, afin de collaborer constructivement à une ville plus bienveillante.

 Nous tiendrons un stand d’information ce samedi 1erdécembre, Place Terre au duc, de 9h30 à 12h30, tous ceux qui souhaitent discuter avec nous de nos actions y sont les bienvenus.

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La Préfecture du Finistère mis dans l’obligation de fournir un hébergement d’urgence pour une personne à la rue

La LDH Quimper demande le respect de l’hébergement inconditionnel des personnes vulnérables

 Une femme seule, mais aussi un couple de personnes âgées, dont l’une est gravement malade, ou encore une femme enceinte de 7 mois, ou des familles avec enfants en bas-âge…  Toutes ces personnes ont en commun d’être à la rue, aujourd’hui, à Quimper et dans le Finistère, malgré une situation de vulnérabilité avérée.

C’est non seulement moralement et humainement inacceptable, mais aussi illégal : l’article L 345-2-2 du Code de l’Action Sociale et de la Famille est clair sur le principe d’inconditionnalité de l’accueil : toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. Cet accès n’est pas subordonné à une condition de régularité de séjour.

Pour autant, depuis des mois, ces personnes vulnérables nous sollicitent, parce que leur demande d’hébergement d’urgence est restée sans réponse ou s’est vue opposer un refus par les services de la préfecture.

C’est finalement le Tribunal Administratif de Rennes, auprès de qui un référé a été déposé le 12 octobre, à l’initiative de la LDH Quimper, qui a ordonné au Préfet du Finistèred’accorder à une femme un hébergement d’urgence. Est-il acceptable de devoir faire appel à un Tribunal Administratif pour que la préfecture applique la loi ? Pour que des personnes vulnérables, parfois avec des enfants, ne dorment pas dans la rue ?

Le lendemain de ce jugement, le 13 octobre, à l’occasion des 50 ans d’Emmaus à Rédéné, le préfet du Finistère a déclaré « la Fraternité n’est pas seulement un mot, mais une valeur que la République doit incarner ». Incarner la Fraternité, ça n’est pas refuser un toit à des personnes.

Incarner la Fraternité, ça n’est pas attendre l’ordre d’un tribunal administratif pour accorder quelques nuits d’hôtel à une femme en demande d’asile, qui pendant 3 semaines a dormi seule, dehors, attendant vainement une réponse aux demandes d’aide qu’elle a sollicitées à plusieurs reprises.

Devant ces situations de détresse humaine, qu’elles concernent des personnes étrangères ou françaises, nous considérons que l’État a une obligation de moyen. L’État, au travers de ses préfectures, ne peut se défausser sur les associations pour palier à ses manquements.

« La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus. C’est une question de dignité, une question d’humanité et d’efficacité. » Ce sont les mots du président de la République, en juillet 2017.

La LDH Quimper est en total accord avec ces mots, et pour réaliser ce bel objectif, nous renouvelons notre demande, toujours refusée, de rencontrer les services de la préfecture, afin de réfléchir collectivement à des solutions pérennes.

 

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Précisions suite à la réponse de la préfecture dans Ouest-France

Suite aux réponses faites par la préfecture du Finistère dans le journal Ouest-France du 18 aout, nous souhaitons apporter quelques précisions.

Concernant la famille albanaise : contrairement a ce qui a été écrit dans l’article, nous n’avons jamais dit que cette famille n’avait pas pu demander l’asile. Cette famille est en cours de procédure, elle touche en effet une allocation de demandeur d’asile (510 euros pour 4 personnes), ce qui n’enlève en rien au fait qu’il est inacceptable de prévenir d’une fin d’hébergement par téléphone, du jour pour le lendemain, sans avoir proposé de solution alternative préalable.
La loi encadre précisement l’hébergement des demandeurs d’asile, et il n’est ni légal ni moralement acceptable de mettre à la rue du jour au lendemain une famille avec des enfants en bas-âge. (Article L744-8 du CESEDA)
Si les structures d’accueil sont à ce point saturées qu’elles obligent à mettre à la rue une famille avec 2 enfants en bas-âge, c’est que ces structures sont insuffisantes, et qu’il est urgent d’en ouvrir d’autres, pour les demandeurs d’asile comme pour toute personne en difficulté.

Concernant la mise en œuvre des expulsions : Les décisions d’expulsion prises dans le cadre de la procédure enclenchée en région parisienne (procédure CESA) ne respectent ni la procédure mise en œuvre par le réglement Dublin, ni les dispositions du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
Expulser des personnes, avant même qu’elles aient pu accéder au bureau qui leur permettrait d’enregistrer leur demande de protection, est dérogatoire au droit commun et constitue une obstruction au droit d’asile.
Plus d’informations : http://www.gisti.org/spip.php?article5642
Nous rappelons également les propos de M. Toubon, défenseur des droits, qui rappelait il y a quelques semaines : « Ces renvois au nom de Dublin ne sont pas obligatoires » : il existe « une clause dans le règlement de Dublin qui permet à la France de prendre leur demande d’asile en compte, comme il existe un article de notre Constitution qui permet aussi de le faire ».

Nous ne pouvons moralement accepter que, sans l’intervention du monde associatif et des citoyens solidaires, des familles avec enfants en bas âge dorment dehors. 
Toutes ces situations humaines dramatiques méritent d’être considérées au cas par cas, c’est pourquoi nous renouvelons notre demande de concertation avec les services de le préfecture.
Il est possible de mettre en œuvre une politique d’accueil respectueuse des droits humains, tout en respectant le droit.

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Retour sur le rassemblement « barrage à l’extreme-droite » du 4 mai

Photo d’illustration : Bruno Salaün – Le Telegramme

Vous trouverez ci-dessous le texte de la prise de parole du jeudi 4 mai, merci à tous pour votre participation en nombre !

Lettre ouverte de la LDH de Quimper à nos concitoyen-e-s qui doutent et s’inquiètent, à juste titre.

Mesdames, Messieurs,

Merci à vous toutes et tous d’être présents ce soir et d’avoir répondu à l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme de Quimper, appel relayé par la presse, les médias que je salue, relayé par de nombreuses organisations syndicales, politiques, responsable associatifs, relayé par de nombreux citoyens et citoyennes.

A vous toutes et tous, merci d’être là, d’avoir répondu à cet appel pour faire barrage à l’extrême droite.
Dans quelques jours, le 7 mai, nous élisons un.e Président.e de la République.
C’est un tournant politique majeur car l’hypothèse d’une possible victoire électorale des forces de l’extrême droite est possible.
Le résultat pèsera lourdement sur notre vie à toutes et tous. Or, nous sommes des millions que ce rendez-vous plonge dans le doute, l’inquiétude, voire la colère.

Nos doutes portent sur l’utilité même du vote et sur notre capacité collective à porter plus haut la démocratie et la République. Ils portent sur la capacité et la volonté des deux candidats, dont le rôle est de défendre le bien commun, de porter nos valeurs de justice, de solidarité, de respect, de libertés, d’honnêteté. Nos doutes sont alimentés par les trahisons subies, la prolifération des divisions, des querelles et par une campagne électorale qui fait aussi peu de cas des difficultés rencontrés par les personnes que la LDH côtoie, que nous côtoyons dans notre activité de militants associatifs, syndicaux ou politiques.

Ces enjeux et ces urgences, nous les connaissons : ils s’appellent chômage et racisme, la faim et l’indifférence, discrimination et crise du logement, privilèges contre l’égalité des droits, l’impôt injuste face aux richesses accumulées, services publics et territoires abandonnés, violences sociales et violences policières, Europe en crise, défi écologique à relever.

Notre société n’assure pas une vie digne à toutes et tous.
Nos inquiétudes ne font que croître, au fur et à mesure que nous assistons à la radicalisation sans limite de la droite extrême comme récemment le ralliement de Dupont Aignan. Nos inquiétudes ne font que croître, au fur et à mesure et que nous voyons grandir l’hypothèse d’une possible victoire électorale des forces d’extrême droite qui nous confisqueraient le droit de choisir notre avenir.

La Ligue des droits de l’Homme n’a pas vocation à dicter son vote à qui que ce soit. C’est aux citoyennes et aux citoyens qu’il revient de faire des choix. Elle entend, en revanche, affirmer que l’engagement est nécessaire par le vote, et au-delà s’adresser solennellement à chacune et chacun.

Certains estiment qu’aucun des candidats ne porte les réponses nécessaires, d’autres avanceront que ce ne sont ni les candidats ni les élections qui assureront un changement réel et profitable à l’intérêt général. D’autres encore se font à l’idée de ne pas voter, faute d’un choix suffisamment clair à leurs yeux. Tout cela peut se discuter. Mais à tous, nous disons : votez. Votez avec vos doutes, avec vos insatisfactions, vos inquiétudes, vos convictions. Mais votez avec la démocratie au cœur, avec la liberté en tête et la fraternité au corps.

Dites oui aux valeurs portées par notre devise nationale :
Dites oui à la Liberté, à la liberté d’expression, à la liberté de conscience de croire ou de ne pas croire, à la liberté de penser, à la liberté de la création artistique et culturelle.

Dites oui à l’égalité, une égalité qui se veut ancrée dans le quotidien, à l’accès au socle des droits pour tous en toute dignité. Egalité civique, sociale et politique permettant l’émancipation, l’autonomie, d’être en capacité de choisir sa vie.

Dites oui à la Fraternité, qui implique le respect de tous les êtres humains, la tolérance, la solidarité, l’ouverture à l’autre et au monde dans la reconnaissance des différences.

Nous pouvons d’autant moins être spectateurs que nous sommes ici, toutes et tous, acteurs de la société civile, porteurs de propositions et d’engagements notamment associatifs qui témoignent de la vitalité de nos pratiques en matière de solidarité. Il n’est certes pas certain qu’un monde meilleur émerge des urnes. Mais il peut être pire, largement pire avec l’extrême droite et le Front National à la tête de l’appareil d’Etat : police, justice, armée.

Imaginons qu’au lendemain d’un fait divers criminel, ou pire encore, d’un attentat au nom de l’islamisme radical, se substitue à la chasse aux « fichés S » promise, la chasse à la couleur de peau, aux origines ethniques ou encore à la religion musulmane supposée. Que dirons-nous également à celles et ceux que nous côtoyons quotidiennement, les plus pauvres, les plus précaires, les plus fragiles d’entre nous, femmes, hommes, enfants sans papiers ou étrangers vivant en France depuis des dizaines d’années que le Front national propose d’expulser manu militari, auxquels il refusera les soins médicaux de base ou encore les inscriptions à l’école ? Faudra t-il les cacher ?

Que dirons-nous à toutes celles et ceux qui subissent régulièrement les contrôles aux faciès, les discriminations en tout genre, qui devront supporter face à un état autoritaire et inégalitaire, face à une police débridée, les humiliations, les injustices, les discriminations, les harcèlements, les violences racistes, les bavures qui ne manqueront pas de se banaliser ?

Ce qui est sûr, c’est que ces discriminations, ces violences, ces haines racistes dont ils seront les premières victimes les conduiront à nous interpeller tous et à crier détresse et souffrance chevillée au corps.

Dans ce monde-là ! Dans ce monde là, nos cœurs seront sommés de ralentir, nos idées seront promises au bâillon et nos droits au pilon. Ce monde-là serait plus dur pour les faibles et plus violent pour tous.

Rien ne serait pire que de le voir advenir à cause d’une absence de mobilisation citoyenne.
Chacune, chacun tient entre ses mains un fragment de notre combat, un morceau d’avenir.
Pour faire barrage à l’extrême droite, votons !

Mesdames, Messieurs, je vous remercie de votre attention et vous invite à poursuivre la discussion entre vous. Un rassemblement, c‘est aussi un espace de rencontres et de liberté.

Pour le bureau de la LDH Quimper
Dominique Brunel – Président de section

Articles de presse : LE TELEGRAMME – OUEST-FRANCE

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