Appel au respect de la dignité des mineurs isolés étrangers et de leurs droits fondamentaux

Pour la campagne des élections départementales, le Rassemblement National distribue un tract dont la tentative d’argumentation s’appuie sur des données chiffrées fausses, malhonnêtes dans leurs utilisations, voire délictueuses dans l’intention.

Il nous semble important de rétablir la vérité des données diffusées.

L’argument principal de leur tract repose sur un refus de l’accueil des « MNA », les mineurs non accompagnés étrangers, dont la prise en charge revient aux Conseils départementaux.

Pour cela, le Rassemblement national affirme :
« Un mineur isolé étranger coûte 40 000€ par an au département. »
Le coût varie beaucoup selon les départements mais concernant le Finistère, le coût annuel est de 19 345 € (1).
Comment expliquer qu’un parti politique qui se présente à une élection se permette de diffuser un chiffre 2 fois supérieur à la réalité. Ces données départementales étant parfaitement vérifiables par n’importe quel citoyen ?

A noter que ce coût est spécifique aux mineurs isolés étrangers.
Le coût prise en charge des mineurs français confiés au département est entre 55 000 € et 73 000 € à l’année, donc entre 3 et 4 fois plus. Pourquoi ne pas l’évoquer ?

Dans leur tract, le Rassemblement national continue en affirmant : « 60% sont en réalité majeurs. »
A l’issue d’une procédure très contrôlée, une partie des jeunes étrangers ne sont pas reconnus mineurs. Ceux-ci ne sont pas des majeurs avérés, mais des jeunes qui n’ont pas pu prouver leur minorité, au regard des exigences draconiennes des dossiers d’instruction.

Il est donc abusif d’affirmer que 60% sont en réalité majeurs, d’autant plus que les chiffres réels, là encore, sont moindres que ceux avancés par le Rassemblement national. Alors pourquoi cette information volontairement erronée ?
Dans le Finistère, en 2019, 52 % des jeunes étrangers ont vu leur minorité contestée et ce chiffre est descendu à 32% en 2020 (2).
Ces chiffres sont facilement vérifiables sur les documents officiels du département et du Ministère de la justice.

Comment expliquer une fois de plus que le Rassemblement National se permette de diffuser des données fausses facilement vérifiables ?

 

Ce parti affirme aussi que ces jeunes sont « responsables de l’explosion de l’insécurité ».
Les statistiques officielles départementales montrent qu’il n’y a aucune explosion de l’insécurité, mais que celle-ci est stable (3).
Comment expliquer une fois de plus que le Rassemblement National se permette de diffuser des données fausses facilement vérifiables ?

De plus cette affirmation constitue potentiellement une incitation à la discrimination et à la haine. Une centaine d’avocats de région parisienne ont déposé une plainte à ce sujet (4).

Il nous semble particulièrement inquiétant qu’un parti politique fasse campagne en basant son « argumentation » sur des données qu’ils faussent volontairement. Pourquoi pousser à la discrimination de jeunes étrangers qui sont avant tout des enfants qui demandent la protection des adultes et le respect dû à tout être humain ? Les jeunes qui sont pris en charge dans notre département ne demandent qu’à s’intégrer, ils sont des étudiants et apprentis sérieux et motivés. De nombreux employeurs se félicitent de leurs qualités et implication.

Nous appelons à condamner les partis politiques qui faussent volontairement les chiffres, pourtant connus par eux et facilement vérifiables. Quelle crédibilité leur accorder ?
Nous n’acceptons pas que ces jeunes deviennent les boucs-émissaires de partis politiques démagogiques, pour des raisons bassement électorales. Pourquoi ce mépris des électeurs, tromper pour faire peur ?

Nous appelons au respect de la dignité de ces enfants et de leurs droits fondamentaux.

SIGNATAIRES :
– Ligue des droits de l’Homme – Fédération du Finistère
(Brest, Concarneau/Quimperlé, Crozon, Morlaix, Quimper)
– Les utopistes en action
– 100 pour un toit Pays de Quimperlé
– 100 pour un toit Saint-Pol-de-Léon
– 100 pour un toit Le Relecq Kerhuon
– ACTES en Cornouaille
– ADJIM – Accompagnement des jeunes isolés migrants
– AMPB – Accueil Migrants Pays Bigouden
– Attac Quimper
– Bretons solidaires, on agit
– Collectif citoyens solidaires de Cornouaille
– Collectif Humanité Plouguerneau
– EMAL 29
– France-Palestine Solidarité – Pays de Cornouaille
– Fraternité Douarnenez
– La libre pensée 29
– Les Amoureux au Ban Public-Breizh
– Le temps partagé
– Morlaix Liberté
– Morlaix Solidarité Migrants
– Solidarité Côte des Légendes
– Géraldine ALLAIRE, avocat
– Quentin BLANCHET, avocat
– Delphine CARO, avocat
– Lucie CLAIRAY, avocat
– Nicolas JOSSELIN, avocat
– Catherine LOGEAT, avocat
– Jennifer LE COM, avocat
– Nicolas PRIGENT, avocat
– Hannes VERVENNE, avocat

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La LDH demande d’urgence la protection de la liberté de la presse

Le jeudi 25 juin au soir, à Paris une manifestation spontanée et illégale de policiers en tenue, avec des dizaines de véhicules gyrophares allumés, ce qui est interdit également, a cerné les portes de la Maison de la Radio, pour faire pression sur les journalistes qui enquêtent sur les violences policières.

Paris : Plusieurs dizaines de policiers rassemblés devant la Maison de la radio

Dans quel régime est-on en train de basculer quand la police s’oppose à la liberté de la presse, après s’être opposée à la liberté d’expression et de création, et malmène sans cesse la liberté de manifestation ?

Dans quel régime est-on en train de basculer quand le ministre de l’intérieur et les préfets cèdent devant les éléments les plus extrémistes de cette police, activement soutenue dans leur révolte antirépublicaine par Marine Le Pen qui, chaque jour, en attise le feu ?

Une police républicaine, c’est une police qui respecte les libertés et les droits, son code de déontologie et la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. C’est la police que nous voulons.

Ses éléments factieux doivent être sanctionnés.

LDH section de Quimper

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Rassemblement national : un comportement inacceptable

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le 17 juin, Marine Le Pen, accompagnée d’élus bretons de son parti, s’est rendue sur l’Ile de Sein afin d’y commémorer l’appel du 18 juin du Général de Gaulle. Cette visite a soulevé de nombreuses contestations, légitimes, de la part, entre autres, des habitants de l’Ile, dont certains se sont exprimés dans les médias. Suite à cela M. Gilles Pennelle, président du groupe Rassemblement National au Conseil régional de Bretagne, s’est permis de diffuser sur sa page Facebook et son compte Twitter les noms et prénoms de deux des personnes qui se sont exprimées, appelant même au boycott de l’hôtel-restaurant dont est propriétaire l’une des personnes.

La LDH Quimper condamne ce comportement inacceptable et indigne et apporte tout son soutien aux Sénans qui sont victimes de ces appels au harcèlement et au boycott.

 Les Sénans, pour certains descendants des marins ayant répondu à l’appel à la résistance, sont plus que légitimes à exprimer leur désaccord à la provocation indécente de la venue de marine Le Pen, dont le parti a été créé pour servir de vitrine électoraliste du mouvement néofasciste « Ordre nouveau ».

M. Pennelle, en appelant au boycott et à la discrimination, démontre un fonctionnement indigne d’un élu. L’appel au boycott dans ces conditions peut d’ailleurs constituer une discrimination pénalement répréhensible par la loi. Notre association reste vigilante, se mobilisera sans relâche contre toutes les atteintes aux droits fondamentaux et se réserve la possibilité de s’associer aux actions en justice éventuelles.

Ce type de délation et appel à la haine n’est hélas pas nouveau, mais il était jusqu’alors cantonné aux agissements de militants néofascistes comme Boris Le Lay, condamné à plusieurs reprises pour cela. Qu’un élu, membre du bureau et du conseil du Rassemblement National adopte les mêmes méthodes est aussi désolant que révélateur.

Le Rassemblement National, en cautionnant cette délation, démontre, si besoin était, le fonctionnement anti-républicain de ce parti : la discrimination de ceux qui ne partagent pas leurs idées.

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ELECTIONS MUNICIPALES : CONTRIBUTION DE LA LDH QUIMPER AU DEBAT

La Ligue Des Droits de l’Homme (LDH) est très attachée de part son histoire à la défense des droits fondamentaux pour tous les êtres humains sans aucune distinction (se loger, se vêtir, se soigner, s’éduquer…) et à leurs évolutions vers plus d’égalité et de justice.

Nous sommes attentifs à toutes actions qui servent l’intérêt général, dans les politiques basées sur le respect des droits de l’Homme, la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité.

Ces élections municipales sont l’occasion d’interroger les candidats.es. pour donner un sens nouveau à une démocratie d’exercice, d’appropriation et de co-construction.

La démocratie élective se doit évoluer vers une démocratie de gouvernement pour fonder un nouveau pacte de confiance entre les citoyennes, les citoyens et les élus.

C’est pourquoi, sans être exhaustifs, nous avons souhaité interroger les furturs.e.s  candidats.es. autour des questions de l’emploi, de la pauvreté, de l’immigration, des enjeux environnementaux, de la démocratie locale, les libertés publiques et de la sécurité.

Vous trouverez, ci-après, la lettre envoyée par la LDH  aux candidats.e.s ainsi que les réponses reçues à la date du 15 février 2020 (délai de retour souhaité).

Nous remercions les candidats.es. d’avoir répondu à notre sollicitation : « Coopérative Ecologie et Sociale pour Kemper » (Mme Casimiro De San Leandro) ; « Avec Annaig Le Meur, Enfin de l’Audace » (Mme Annaïg Le Meur) ; « Enthousiasme Quimper » (M. Ludovic Jolivet) ; « Quimper Ensemble » (Mme Isabelle Assih) ; « Vent d’Ouest » (Mme Isabelle Le Bal) ; « Choisir l’Ecologie pour Kemper et son Agglomération » ( Mme Martine Petit).

Il ne s’agit pas d’une analyse des programmes de chaque candidat.e mais d’un examen des réponses reçues. Pour chaque question posée par la LDH, nous avons recensé les réponses des candidats.es.

Certaines questions n’ont pas été abordées, les candidats.e.s renvoyant celles-ci à leur programme.  De fait, leurs éventuelles propositions n’apparaissent pas dans l’analyse de la LDH.

Vous trouverez, ci-après, une synthèse de nos remarques effectuées à partir des réponses reçues.

Comme toute synthèse, celle-ci peut apparaître comme réductrice par rapport aux propositions transmises par les candidates et candidats.

Pour tenir compte de cet éventuel écart, il vous est possible de vous faire votre propre opinion.

A cet effet, nous vous prions de trouver, ci-joint, les différents courriers que nous avons reçus et les principaux documents utiles à toute analyse :

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Courrier aux candidat.e.s aux élections municipales

La Ligue des droits de l’Homme, association citoyenne et humaniste, souhaite apporter sa contribution et venir enrichir le débat démocratique qui va s’engager dans le cadre des élections municipales.
A cet effet, la LDH a adressé un courrier aux différents candidat.e.s pour recueillir leur avis dans les domaines qui tiennent à cœur aux citoyens.nes. et à notre association, à savoir : l’emploi, la lutte contre la pauvreté, l’immigration, la démocratie locale, les libertés publiques et la sécurité des habitants.t.e.s.


Madame ou Monsieur,

La commune, née de la grande Révolution de 1789, reste l’échelon de proximité premier pour les habitantes et habitants, lieu démocratique de l’implication citoyenne, d’où l’importance que revêtent  les élections municipales.

 C’est pourquoi La Ligue des droits de l’Homme (LDH) entend participer à ce débat pour en éclairer les enjeux. Nous sommes attentifs à toutes actions qui servent l’intérêt général dans les politiques publiques, basées sur la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité.

Le « désamour » entre les citoyennes et les citoyens et les élu.e.s à tous les niveaux qui frappe notre pays fait le lit des extrêmes-droites et des populistes.

Ces élections municipales sont une occasion de donner un sens nouveau à l’action publique construite sur les droits pour tous qui donnent leur effectivité aux valeurs républicaines.

Vous êtes candidat.e aux élections municipales qui se tiendront les 15 et 22 mars 2020 et si vous êtes élu-e, vous serez amené.e à gérer les domaines sociaux, culturels, économiques et environnementaux de la ville.

Aussi, nous aimerions vous faire partager quelques-unes de nos préoccupations pour une plus grande solidarité et, le cas échéant rendre publiques vos réponses.

Sans être exhaustifs, nous souhaiterions prendre connaissance des actions et mesures que vous comptez mettre en œuvre à l’échelon municipal, en complémentarité avec les autres institutions et partenaires locaux, dans les domaines suivants :

  • L’emploi et son accès restent un défi majeur notamment pour les personnes les plus en difficulté.

Les entreprises ne devraient plus envisager l’emploi et la production indépendamment les unes des autres. La responsabilité d’une collectivité locale est de développer une coopération entre elles, de manière à anticiper les crises, notamment dans le cadre de l’économie sociale et solidaire.

  • Quelles mesures novatrices comptez-vous prendre en lien avec les autres institutions et partenaires en matière d’emploi.
  • Souhaitez-vous vous engager dans l’expérience « Territoire zéro chômeur » ?

 

  • De nombreuses personnes sont généralement exclues de la vie sociale (près de 17 500 en Finistère sont allocataires du RSA/environ 6 000 habitants dans l’agglomération quimpéroise sont dans la pauvreté et un grand nombre dans la précarité).
  • La pauvreté n’est en rien une fatalité. Quelles mesures novatrices comptez-vous mettre en œuvre?
  • Quelles actions comptez-vous prendre en matière d’habitat social pour permettre aux plus pauvres de se loger dignement et de façon pérenne ?
  • Quels seraient vos engagements en matière de logements sociaux financés par un Prêt locatif aidé d’intégration (PLAI) et de lutte contre l’habitat insalubre?
  • De nombreuses personnes n’accèdent pas ou plus à leurs droits fondamentaux.

L’isolement et « l’illectronisme » sont des facteurs aggravants et qui accentuent cette inégalité d’accès.

  • Avez-vous des propositions pour mieux faire connaitre les droits existants, construire de vrais soutiens?
  • Les usagers notamment les plus fragiles peuvent se voir refuser des droits pour diverses raisons sans avoir de réels recours pour faire entendre leur point de vue
  • Quelles propositions pouvez-vous faire pour améliorer cette situation ?

 

  • L’immigration est un phénomène qui interroge nos valeurs de solidarité et qui s’enracinera dans la durée.

Tout être humain a le droit de pouvoir se loger, s’habiller, se soigner, se nourrir, s’éduquer, se former …en toute dignité.

  • En complémentarité avec d’autres institutions et partenaires, quelles dispositions concrètes comptez-vous prendre pour apporter des réponses rapides à ces drames humains ?
  • Quelles solutions pour mettre à disposition un hébergement d’urgence pour les déboutés du droit d’asile,  « les migeurs » et personnes dont le titre de séjour n’a pas été renouvelé et qui se trouvent privés du droit de se loger et de travailler pour payer un loyer et subvenir à leurs besoins vitaux?

 

  • Les enjeux environnementaux, les atteintes à la biodiversité et au climat, demandent un engagement de tous, ici et maintenant.
  • Nous aimerions connaitre vos propositions en ces domaines.
  • Seriez-vous partant pour signer et vous engager à mettre en œuvre le « pacte pour la transition » avec ces 32 propositions proposées par la LDH et de nombreuses organisations ?

 

  • La démocratie locale.

 La démocratie, ce n’est pas seulement pouvoir dire ce qu’on pense ; c’est pouvoir dire, être entendu, construire ensemble.

  • Avez-vous des propositions innovantes pour aller au-delà des simples constats?
  • Formuler des alternatives passe par un bon usage de la démocratie au plan municipal.

Le sentiment prévaut que la parole des citoyennes et des citoyens est de peu de poids.

  • Comment comptez-vous impliquer les citoyens.nes pour les associer et partager les décisions ?
  • Toutes les formes de discrimination sont intolérables.
    • Comment, ensemble, mettre fin à toutes les agressions sexistes, racistes, antisémites, xénophobes, qui sont commises? Quelles initiatives à prendre?
  • La laïcité protège la liberté des croyants et des non croyants.
    • Comment faire vivre cette valeur fondatrice du pacte républicain ? Quelles actions envisagez-vous de mettre en place ?

 

  • Les libertés publiques et la sécurité des habitant.e.s sont des défis à relever.

La sécurité se construit principalement dans des pratiques sociales.

  • Quelles actions souhaitez-vous mettre en place en matière de sécurité publique et du contrôle du recueil des données ? Que pensez-vous de la mise en place d’un dispositif d’évaluation indépendant ?
  • Souhaitez-vous mettre fin au dispositif des « voisins solidaires » (panneaux avec un œil vigilant) et aux caméras de vidéo-surveillance ?
  • Quels services publics, rénovés, innovants, impliquant les citoyens.nes souhaitez-vous développer pour renforcer les pratiques sociales, les solidarités, la prévention et la sécurité?

 

Association citoyenne, la LDH s’attache à participer (avec d’autres) à la construction d’une société plus juste, plus humaine et solidaire. Les défis à relever par notre association dans le cadre des droits de l’Homme notamment en direction des publics les plus fragiles sont nombreux et votre soutien est attendu.

Par ces quelques questions posées et réponses sollicitées, nous espérons apporter notre contribution citoyenne et venir enrichir le débat démocratique qui va s’engager. C’est dans ces échanges démocratiques que se construit le « vivre ensemble ».

Une réponse de votre part avant le 15 février 2020 serait appréciée.

 

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La LDH en congrès

Du 8 au 10 juin 2019, la Ligue des droits de l’Homme a réuni ses délégués, représentants des sections, fédérations et comités régionaux lors de son 90e congrès national, à Saint-Denis.

Retrouvez ci-dessous plusieurs vidéos des différentes interventions :








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Pique-nique très solidaire, mardi 18 juin 19h

En juin 2018, à l’occasion de la visite de M. Macron à Quimper, nous avions organisé un « Grand petit-déjeuner très solidaire ». Ca avait été compliqué à organiser, il y aurait eu « risque de trouble à l’ordre public » !
Finalement tout s’est evidemment très bien passé et nous avons partagé un moment très convivial !
Des boulangers généreux nous avaient offert leurs invendus, et nous avions pu redistribuer ce qu’il y avait en trop à des personnes qui en avaient besoin.

Du coup, nous avons envie de recommencer, nous lançons donc un appel offciel et vous invitons le mardi 18 juin, à 19h, pour un « Pique-nique très solidaire » !

Le principe est simple : tout le monde est invité ! Chacun emmène, s’il le peut, quelque chose à boire ou à manger, et nous partageons. Aucune discrimination, tout le monde est le bienvenu. Quelle que soit votre couleur de peau, votre genre, que vous soyez en situation précaire ou milliardaire, gaulois réfractaire ou millionnaire, jeune ou vieux… vous êtes invité !

Un seul impératif : avoir la conviction que le partage et la solidarité sont des valeurs bien vivantes !

Rendez-vous à l’aire de jeu à côté du parking « Place de la glacière », mardi à 19h.

Si vous êtes commerçant, boulanger… vous pouvez participer en nous offrant vos invendus. Dans ce cas contactez-nous : ldh.quimper@ldh-france.org, ou par téléphone 06 61 75 50 37
Le surplus éventuel sera redistribué.

S’il pleut, nous annulerons et décalerons à plus tard.

Evenement Facebook : https://www.facebook.com/events/448546925962151/

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StopDublin – Interpellez les Préfets et les parlementaires

Le 25 mai, à Quimper, comme dans un grand nombre d’autres villes en France et en Europe, s’est tenu un rassemblement pour demander le libre choix du pays d’aile.

Nous avons besoin de vous, vous pouvez agir en interpellant le Préfet du Finistère (responsable des procédures antérieures à janvier 2019), la Préfète de Bretagne, mais aussi les élus et parlementaires.

Vous trouvez ci-dessous un modèle de courrier à envoyer aux Préfets, que vous pouvez décliner à l’intention de toutes personnes en mesure d’interférer auprès de lui.

« Monsieur le Préfet du Finistère, Mme la Préfète de la région Bretagne,

Je me permets de vous contacter afin de vous exprimer mon souhait d’une politique d’accueil des demandeurs d’asile respectueuses des droits fondamentaux. Pour cela, il est indispensable de ne plus appliquer le règlement Dublin de manière systématique comme vous le faites aujourd’hui.

La règlement Dublin est profondément anti-européen : il fait peser sur les pays frontaliers la plus grande partie de l’accueil des exilés. Le déséquilibre européen qui en découle fait le jeu des partis d’extrême-droite.

Il est également totalement irrationnel : chaque jour la France expulse des demandeurs d’asile vers d’autres pays européens. Chaque jour les autres pays européens expulsent des demandeurs d’asile vers la France.
Le résultat est obligatoirement nul à l’échelle de l’Union Européenne.

Ces expulsions sont à la charge des États membre et le centre de recherche de l’Union Européenne estime le gaspillage annuel entre 2,5 et 4,9 milliards d’euros.
Je refuse de participer au financement de ce gaspillage irrationnel.

Quand un demandeur d’asile choisit un pays, il le fait pour des raisons objectives et pragmatiques : parce qu’il parle la langue, parce qu’il y a de la famille ou des contacts, bref parce qu’il sait que son intégration sera facilitée, ce qui est positif pour lui comme pour les pays d’accueil.

Je refuse ce principe de freiner l’intégration des exilés et de ne pas prendre en compte l’intérêt des familles.

Actuellement, le seul moyen pour les « dublinés » de pouvoir déposer leur demande d’asile en France est de rester clandestin pendant 6 à 18 mois, le temps que la procédure ne soit plus valable. Ce règlement plonge des milliers de personnes dans la clandestinité, pendant de longues périodes, avant de pouvoir accéder au droit de déposer une demande d’asile.

Pourtant, ce règlement n’est pas obligatoire. En vertu de son article 17 vous avez le pouvoir, M. le Préfet, d’accepter toute demande d’asile pour des motifs humanitaires, familiaux ou culturels.

Je vous demande donc d’utiliser votre pouvoir discrétionnaire et d’appliquer cet article 17 du règlement Dublin.

Je vous remercie par avance de l’attention que vous porterez à cette demande. »

Vous pouvez contacter les Préfets par courrier :
M. Pascal Lelarge, Préfet du Finistère
42 boulevard Dupleix
CS 16033 – 29320 Quimper Cedex

Mme Michèle Kirry, Préfète de Bretagne
3 avenue de la Préfecture,
35026 Rennes Cedex 9

ou par email :
prefecture@finistere.gouv.fr
prefecture@ille-et-vilaine.gouv.fr

 

Signataires de l’appel à rassemblement du 25 mai : Signataires : LDH Crozon, Cent pour un toit Quimperlé, Accueil des réfugiés dans le Cap, LDH Quimperlé Concarneau, Ensemble! Finistère, EELV Kemper Kerne, CNT 29, Génération’s Ouest Cornouaille, FSU 29, Cent pour un toit Cornouaille, NPA Kemper, Collectif « S’unir pour ne pas subir », Attac Quimper, PCF Quimper, Temps partagé, La France insoumise Quimper, LDH Brest, Zero personne à la rue, UL CGT Quimper, ACTES en Cornouaille, Fraternité Quimper, Fraternité Douarnenez, Solidaires 29, Pays de Morlaix solidarité migrants, Morlaix liberté, Aidons les réfugiés Brest, Les utopistes en action, Collectif antifasciste Quimper, La libre pensée 29, UDB Finistère, ACAT Quimper-Cornouaille, Droit d’asile Quimper Cornouaille

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Marine Le Pen est ses idées ne sont pas les bienvenues en Bretagne

 

Marine Le Pen sera au Guilvinec ce vendredi dans le cadre de la campagne des élections européennes.

Le programme de son Parti, le Rassemblement National, et les idées qu’il propage sont ce que nous combattons. Il ne s’agit que de restrictions des droits et libertés de chacun-e, de la remise en cause des droits sociaux, des droits des travailleur-ses, des femmes, des immigré-e-s, de la banalisation et de l’amplification d’un état policier, du racisme et de l’islamophobie.

La Ligue des Droits de l’Homme dans ses engagements, ses mobilisations et ses combats porte des valeurs d’égalité, de solidarité et d’ouverture sur le monde qui sont à l’opposé de celles de l’extrême droite. Nous ne pouvons nous résigner à laisser penser qu’un parti d’extrême droite soit au porte du pouvoir. Chaque combat contre celui-ci est essentiel.

Ainsi, nous appelons l’ensemble des forces démocratiques, partis, syndicats, associations, citoyens et citoyennes à se mobiliser en se joignant à la manifestation organisée par l’UDB ce vendredi 5 avril à la criée du Guilvinec dès 15 heures pour dire à Marine Le Pen et ses idées qu’elles ne sont pas les bienvenues.

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1948 – 2018 – 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme

Le 10 décembre 1948, à Paris, était signée la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. 70 ans plus tard, plusieurs pays en Europe et dans le monde basculent dans le nationalisme et des politiques identitaires basées sur l’exclusion.
Certains remettent en question le respect de ces conventions internationales, estimant qu’elles ne sont plus adaptées et que notre monde a évolué.

Les attaques contre les droits de l’homme lancées par ceux qui veulent tirer profit de la haine sapent la liberté et l’égalité, que ce soit au niveau local ou mondial. Ce texte fondateur demeure un rempart indispensable contre la montée de la xénophobie et les atteintes aux droits des personnes.

Nous pouvons et nous devons résister. La Déclaration universelle des droits de l’homme nous responsabilise tous. Elle établit que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Elle confirme que l’État a la mission fondamentale d’instaurer des conditions de vie qui permettent à tous d’exercer leur dignité et égalité, dans une liberté plus grande.

Les droits de l’homme incluent notre droit à vivre à l’abri de la peur et du besoin, à la liberté d’expression, à la santé et à l’éducation ; et nos droits à bénéficier de mesures visant à promouvoir la justice économique et sociale.

Nous devons défendre nos droits et ceux des autres. Chacun de nous peut se mobiliser. Nous pouvons agir au quotidien, défendre les droits qui nous protègent tous et promouvoir ainsi notre humanité commune.

Nous pouvons tous être des défenseurs des droits de l’Homme.

 

Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 2
1. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
2. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 4
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Article 6
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

Article 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Article 8
Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

Article 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

Article 10
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

Article 11
1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis.

Article 12
Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Article 13
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Article 14
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

Article 15
1. Tout individu a droit à une nationalité.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

Article 16
1. A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.
2. Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement des futurs époux.
3. La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat.

Article 17
1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

Article 19
Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

Article 20
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques.
2. Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association.

Article 21
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.
3. La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

Article 22
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.

Article 23
1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

Article 24
Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

Article 25
1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
2. La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

Article 26
1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.

Article 27
1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.

Article 28
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

Article 29
1. L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
2. Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s’exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

Article 30
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

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